
Les pluies diluviennes qui se sont abattues en novembre et décembre 2015 ont causé énormément des dégâts dans plusieurs localités de la République du Congo. Des érosions ont rayé de la carte certaines habitations, la liaison entre certains quartiers devient difficile, ensablements ont englouti des maisons entières avec des biens matériels, et inondations qui ont aussi causé des pertes en vie humaine, ceci à la grande désolation des populations sinistrées, à Brazzaville, Pointe noire et d’autres localités en particulier le district de Makotipoko (ou Makotimpoko) dans le département des plateaux.
Le district de Makotipoko compte 54 villages et près de trente-cinq de ces villages, notamment, Mopokondo, Motokomba, Bodouiango, Bobanda, Kangakanga, Bokondzo et ceux des axes Alima et Moye sont inondés. A Makotipoko-centre, les infrastructures de base, écoles et hôpital ainsi que les habitations de la population sont complétement dans l’eau.

Seize écoles primaires sont inondées sur les 24 que comptent la circonscription scolaire de Makotipoko ;
Deux écoles secondaires – CEG – sont dans l’eau sur les quatre de la circonscription secondaire du district de Makotimpoko.
Les évaluations du premier trimestre dans ces écoles, ont été reportées à cause des inondations des établissements scolaires dans tout le district.

Le célèbre marché qui réunit beaucoup de personnes qui viennent des villages environnants et de Mbadaka de la RDC n’est plus fonctionnel. Ecoles et hôpital fermés pour la circonstance. Ainsi, plus de 23 000 habitants que compte ce district sont sinistrés. Ils éprouvent les difficultés de se déplacer dû aux crues des eaux du fleuve Congo qui ont occasionné les inondations, certains utilisent les pirogues et par contre d’autres sont bloqués par manque de moyen. Actuellement il n’y a pas de possibilité d’organiser les veillées mortuaires en cas de décès dans les familles, les enterrements demandent beaucoup de moyens financiers car il faut se déplacer très loin à l’aide des pirogues motorisées là où on peut trouver la terre ferme.

Par ailleurs, des latrines pleines dont le contenu traine dans l’eau exposent les populations aux maladies d’origine hydrique et risque de contamination. Plusieurs ménages ont trouvé refuges au site de l’église catholique.
Evaluation des besoins
Les besoins identifiés pour soulager la population sinistrée sont les suivants :
- WASH (Eau, Assainissement et Hygiène –EAH) ;
- Besoin des latrines ;
- Besoin d’eau potable, assainissement et hygiene ;
- Besoin alimentaire, vestimentaire et en kits de ménage;
- Besoin pour les Kits des femmes (serviettes, savons…);
- Besoin pour les kits de ménages (NFIS); et
- Besoin des moustiquaires imprégnées.
Démarches entreprises à ce jour pour secourir la population en détresse
- Le Sous préfet a écrit une requête à la Direction de l’Action Humanitaire pour une réponse rapide à cette situation qui prévaut à Makotipoko (aucune réponse à ce jour) ;
- L’honorable député du district a également adressé une requête à l’endroit des pouvoirs publics qui est resté sans suite.

Par cette présente note succincte, le réseau Caritas Congo, sollicite de tous ses partenaires locaux et internationaux ci-dessous un appui pour lui permettre de secourir la population de Makotipoko se trouvant actuellement coincée dans l’eau. Il s’agit du réseau Caritas zone ACERAC, Africa et Internationalis, Secours Catholique Caritas-France, Caritas Espagne, Cuenca, Unicef, OMS, Banque Mondiale, FAO, PNUD, HCR, MSP, MAHS, PAM, FNUAP, PDSSII, Croix Rouge, toutes les personnes physiques ou morales de bonne volonté animée d’une âme sensible aux vulnérables.
Analyse

D’un entretien avec le Curé de la Paroisse Makotipoko, il ressort nettement que les effets du changement climatique sont bien visibles au Congo en general et dans le district de Makotipoko en particulier. Il y a une urgence dans la sensibilisation des populations sur le développement des comportements adaptatifs. Certes, chaque année, entre les mois d’octobre, novembre, décembre et janvier, 10 à 15 villages du district de Makotipoko sont souvent inondés, mais, pour cette année 2015, les dégâts sont énormes, car près de 35 villages sur 54 que comptent le district sont dans l’eau.
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